Début de la lecture : 28 décembre 2022

Fin de Lecture : 5 février 2023

Édité par Édition Presse de la Cité, MARQUES de fabrique de l’auteure BAUDIN Cécile de 378 pages. Originaire de Lyon, vit aujourd’hui en région parisienne. De formation scientifique, elle a créé il y a quelques années son entreprise de conseils. Ayant vécu en Lozère, dans la Nièvre, en Lorraine, en Charente-Maritime… elle reste très attachée aux régions et à leur histoire. Ainsi, les intrigues policières s’ancrent dans des territoires romanesques où priment la reconstitution des traditions et des métiers et la mise en valeur d’un patrimoine régional.

Ce premier roman contient une dédicace à ses parents, une note de l’auteur, des remerciements et pour épitaphe :

Travail mauvais qui prend l’âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère
Qui se sert d’un enfant que d’un outil !

Mélancholia, Victor Hugo

nous livre une formidable enquête ayant pour principal thème la difficile application de loi du 8 novembre 1892 sur la protection des enfants et des personnes vulnérables face à l’emploi. Tellement plus facile de confier des travaux ingrats voire inhumains et durs à des enfants dociles et ne rechignent jamais à la besogne.

Claire TARDY, fraîchement nommée inspectrice départementale du travail dans l’Ain et son subordonnée Edgar LEROUX, inspecteur divisionnaire de la onzième circonscription sont mandatés pour tout contrôler aussi bien les entreprises familiales que les grosses industries. Quand il y a un accident voir un meurtre, c’est pour eux.

Seulement, Claire est obligé de se travestir en homme. En effet, en cette fin de 18ème siècle, les femmes n’ont pas accès aux industries ni même tous ce qui a un moteur y compris le train à vapeur. Il n’était pas rare de voir le mari prendre le chemin de fer et l’épouse de faire le même trajet en calèche.

Lors de ces contrôles, l’inspectrice générale tombe sur deux cadavres tout à fait identiques. En enquêtant, Claire et Edgar s’aperçoivent que les grandes industries de la région embauchent sans état d’âme les enfants des orphelinats, surtout les SOIERIES-PERRIN. Avec la complicité des religieuses, elle a trouvé le moyen de contourner la loi de 1892 en faisant une usine-dortoir. Ces jeunes fileuses y restent au minimum de trois ans jusqu’au mariage. Durant leur passage, elles accumulent un pécule non négligeable et un trousseau. À priori, c’est cette même industrie qui mettaient en relation la fileuse et le futur marié. Quels secrets renferme-t-elle ?

LES PERSONNAGES: FONCTIONS ET DESCRIPTIONS

TRÉFILERIE

  • TARDY Claude, inspectrice départementale du travail.
  • ROUX Edgar, inspecteur divisionnaire de la onzième circonscription et membre de la Commission départementale du travail.
  • GROMMIER Félicie, patronne d’un atelier familial de couture.
  • GROMMIER François, mari de la patronne d’un atelier familial de couture.
  • MOREL Julien, sous-préfet de Trevoux.
  • PRUDENT Constantin, apprenti avec les fileurs.
  • CRAPAUD, maître de stage de Constantin PRUDENT.
  • MERCIER Charles, médecin et membre de la Commission départementale du Travail.
    • Homme courtaud et rondouillard, âge incertain entre mâture et vieux, engoncé dans un costume trop petit pour lui comme s’il refusait catégoriquement son embonpoint. Sa peau est grasse, on dirait qu’elle exsude une huile organique-miraculeuse. Son œil droit est plus petit que l’autre, réduit à l’état d’une tête d’épingle intégralement noire.

SOIERIES-PERRIN

  • TARDY Claude, inspectrice départementale du travail.
  • ROUX Edgar, inspecteur divisionnaire de la onzième circonscription et membre de la Commission départementale du travail.
  • PERRIN César, propriétaire de l’usine-dortoir des SOIERIES-PERRIN et mari d’Olympe PERRIN.
  • PERRIN Olympe, épouse de PERRIN César.
    • Femme aux cheveux noirs entrelacés de fils cendrés.
  • PERRIN Étienne, fils cadet d’Olympe et César.
    • Garçon élégant aux yeux de renard perçant, plein de certitude, séducteur insistant, éternel célibataire, bestial et bien mis, très affable, bellâtre et hâbleur.
  • PERRIN Philibert, fils aîné de César et Olympe PERRIN.
    • Visage imberbe, osseux et sans joues, tout d’angles et de creux. Ses yeux sont loins, comme cachés, à l’abri, encadrés dans des orbites telles des pierres précieuses dans une dague. Il est mince, presque frêle. De caractère, il est aussi malin que dur, lucide et subtil.
  • PERRIN Marcelle, épouse de Philibert et mère de Louis.
    • Toujours larmoyant à cause des deux statuts ci-dessus.
  • PERRIN Louis, fils de Philibert et Marcelle et petit-fils d’Olympe.
    • Garçon arrogant, attitude désinvolte, fin, maigrichon si allongé qu’il semble pencher légèrement sur le côté. Nez mince et effilé, on dirait presque un trait droit. Des yeux d’amande, trop écartés, comme un petit air de chat. Une forme de cœur sur sa molette droite.
  • Sœur Placide, religieuse de l’ordre de Saint-Joseph.
  • Paul, neveu de Sœur Placide.
    • Garçon simple, gentil, innocent, serviable, appliqué, qui a toujours eu à cœur d’être là où on l’attend.
  • Sœur Grimonie, religieuse de l’ordre de Saint-Joseph.
  • MERCIER Charles, médecin et membre de la Commission départementale du Travail.
    • Homme courtaud et rondouillard, âge incertain entre mâture et vieux, engoncé dans un costume trop petit pour lui comme s’il refusait catégoriquement son embonpoint. Sa peau est grasse, on dirait qu’elle exsude une huile organique-miraculeuse. Son œil droit est plus petit que l’autre, réduit à l’état d’une tête d’épingle intégralement noire.
  • BERTHELIER Gabriel, député, patron des mines de phosphates et membre de la Commission départementale du Travail.
    • Homme repoussant, outre d’avoir une petite vérole de jeunesse au visage et des cratères qui constellent sa peau. Ses yeux sont globuleux et striés de veinules rouges, nez bien trop petit pour lui lui donne l’air ridicule d’un enfant ayant gonflé sous l’effet d’une quelconque allergie. Ses lèvres constituent la seule zone lisse de sa surface. Elles sont écœurantes, trop épaisses, humides et de couleur violacé. De plus, il est imberbe.
  • RAIMBAUT Édouard, propriétaire des cuivreries de Bugey et membre de la Commission du travail.
    • Moustache qui tombe et se termine en un bouc pointu. Nez long et légèrement de biais comme s’il avait été cassé.
  • LAGNIEU Lucien, père de Jeanne.
    • Homme aussi large que grand, yeux noirs, barbe aussi raide et serrée qu’un tressage de vannier.
  • LAGNIEU Jeanne, fille disparue.
    • Jeune fille douce et timide.
  • NECTOUX Léonie, orpheline disparue.
    • Blonde, cheveux attachés dans le coup avec un nez fin et retroussé, des yeux bleu nuit et une bouche légèrement proéminente et quelques rides au coin des yeux.
  • TOUSSAINT Victorine, orpheline.
  • GUILLOT Pierre, cultivateur et mari imaginaire de Léonie.
  • Jacques, contremaître.
  • Sœur Marie-Eulalie, nonne de l’orphelinat de Pont-d’Ain.

CLAIRIÈRE DE GLACE

  • TARDY Claude, inspectrice départementale du travail.
  • ROUX Edgar, inspecteur divisionnaire de la onzième circonscription et membre de la Commission départementale du travail.
  • JACQUET Patrice, homme de bout ou découpeur de glace au fond du bassin du glacier de Sylan.
  • CHARLETY Raymond dit « RAMOUNICHE », homme de bout ou découpeur de glace au fond du bassin du glacier de Sylan.
  • RAMIER Prosper, contremaître du glacier de Sylan.
  • BOURGEOIS Alfred, membre des permanents du glacier de Sylan.
  • MERCIER Charles, médecin et membre de la Commission départementale du Travail.
    • Homme courtaud et rondouillard, âge incertain entre mâture et vieux, engoncé dans un costume trop petit pour lui comme s’il refusait catégoriquement son embonpoint. Sa peau est grasse, on dirait qu’elle exsude une huile organique-miraculeuse. Ne voit que d’un œil car le droit est plus petit que l’autre, réduit à l’état d’une tête d’épingle intégralement noire.

MINE DE PHOSPHATE

  • André, frère du père de Paul et son filleul.
  • René, personne qui a découvert un corps d’une orpheline.

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